LES TAUX D’EMPRUNT DE L’ÉTÉ 2021 SERONT DIFFICILES À BATTRE !

Les emprunteurs du mois d’août peuvent toujours compter sur des taux historiquement bas. Comme en juillet, les banques proposent en moyenne des taux record autour de 1% sur 15 ans, 1,15% sur 20 ans et 1,35% sur 25 ans. Pour les meilleurs profils d’emprunteurs, les négociations permettent de descendre sous les 1%… Comme le mois dernier, il faut par contre prévoir des délais rallongés pour obtenir son financement en cette période de congés estivaux. Lors de la signature du compromis de vente, il est ainsi recommandé de choisir un délai de 75 jours dans les conditions suspensives d’obtention du prêt.

Conditions d’octroi des crédits

Les banques restent très vigilantes au niveau de leurs conditions d’octroi des crédits immobiliers alors que se profile d’ici la fin de l’été la traduction des recommandations du Haut Conseil de stabilité financière en normes juridiquement contraignantes. Il s’agit notamment de ne pas dépasser un taux d’endettement de 35% du revenu net avec une marge de manœuvre portant sur 20% de la production de crédits.

Les premiers retours de ces contrôles des banques par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution montrent que certaines banques mutualistes dépassent les 20% de tolérance, et qu’elles vont devoir resserrer leurs critères d’octroi de crédits immobiliers afin de ne pas être pénalisées. Etant donné que ces banques mutualistes fournissent au marché entre 75 et 80% des crédits immobiliers, un durcissement de leurs critères d’octroi aurait des conséquences pour la plupart des emprunteurs.

Les seuils de l’usure vont encore baisser

Les taux devraient quand même finir par repartir à la hausse à la rentrée avec la reprise de la croissance et de l’inflation mais dans des proportions contenues, de l’ordre de 25 points de base. Une crainte est porté sur la possible baisse des taux d’usure au quatrième trimestre 2021. Les prochains seuils de l’usure, qui correspondent aux taux maximums auxquels les banques ont le droit de prêter, seront en effet calculés sur les taux très bas pratiqués par les banques en juillet, août et septembre. Or des seuils de l’usure en baisse en période de remontée des taux d’emprunt exclurait mécaniquement davantage d’emprunteurs.